Portraits

L’offre 100% Mieux Manger au ciné d’Emmanuel Papillon, Directeur du Louxor à Paris

3 questions à…
Emmanuel Papillon, Directeur du Louxor à Paris

Emmanuel Papillon a été l’un des premiers à répondre à nos sollicitations pour expérimenter en réel un projet jusque-là essentiellement pavé de bonnes inten- tions. Il n’a pas souhaité faire dans la demi-mesure mais a pratiqué, comme il le dit lui-même, le dégagisme !

Pourquoi as-tu souhaité t’inscrire rapidement dans l’action et quelle a été ta méthode ?

L’action est nécessaire d’abord parce que les salles de cinéma sont très en retard !
Si on regarde la qualité des produits que l’on trouve dans l’offre devenue mains- tream, le comportement très grégaire que nous avons eu jusque-là nous a amené à continuer à proposer des produits de très mauvaise qualité dont la composition nuit à la santé des jeunes comme des plus âgés. Nous avons au moins trois ans de retard !
Quant à la méthode, je n’ai pas imaginé que l’on puisse expliquer au spectateur qu’il a le choix entre un produit trash et un produit de qualité, j’ai donc changé la totalité de l’offre. La première fois le spectateur est un peu surpris mais on lui explique, il pose des questions et à l’exception notable du Coca qui semble encore avoir ses adeptes indéfectibles, tous nos nouveaux produits sont appréciés. Les spectateurs sont intelligents !

Qu’est-ce qui pourrait contribuer à augmenter les ventes ?

Il faut à la fois faire tourner les produits pour créer de la nouveauté mais aussi stabiliser de nouvelles habitudes. Par exemple, les billes soufflées au chocolat
de la société de confiserie Elsy lauréates de notre premier concours, ont un tel succès que les gens veulent les retrouver. Et si par exemple une enseigne comme Monoprix, très repéré à Paris, les distribue également, c’est pour nous un gros avantage.

Évidemment, reste la question du modèle économique et des marges, comment les améliorer ?

En effet, en ce qui nous concerne, notre chiffre d’affaires à ce, jour après change- ment de l’offre, n’a pas bougé, mais nous achetons effectivement les produits plus chers et notre marge a diminué. La première réponse est que plus nous serons nombreux à acheter, plus on fera baisser les prix ! La deuxième source d’écono- mie, c’est le transport et la distribution du dernier kilomètre et on y travaille !